Tout est bon dans la méditation
Vous avez entendu ça maintes fois, la méditation peut augmenter la créativité, améliorer l’énergie et diminuer le stress.
Il existe des recherches sur les effets de la méditation sur la pression artérielle, le ressenti de la douleur, la flexibilité psychologique et la santé des cellules. Mais qu’est-ce que cela change vraiment pour le corps et le cerveau ?
Cellules et neurones sont constamment en train de créer de nouvelles connexions et d’en interrompre d’autres en se basant sur des stimulations, ce que les chercheurs appellent la neuroplasticité basé sur l’expérience. Cela modifie les circuits neuronaux du cerveau qui régissent la façon dont on réagit face à une situation. Cela change aussi la structure du cerveau: certaines zones s’épaississent d’autres deviennent moins denses.
Lorsque nous méditons:
- nous faisons attention au corps sans le réifier mais en restant ouverts à l’expérience de la posture
- nous faisons attention à la respiration sans nous mettre en apnée mais en nous accordant à elle
- nous faisons attention à nos pensées et à nos émotions sans nous identifier à elles mais en les laissant venir et s’évanouir d’elles-mêmes, puis en revenant au corps et à la respiration
Nous sommes attentifs au mouvement même de la vie en nous et autour de nous, sans rien fixer, ni rejeter. L’attention consiste à laisser venir les événements sans s’accrocher à eux, à se mettre à l’écoute de ce qui nous est donné à chaque instant, avec une précision de plus en plus fine au fil des séances.
« Nous vivons mal car nous abordons le présent de manière inapte, inachevée, distraite. »
La présence nous libère de l’inattention
Le poète Rainer Maria Rilke écrivait au début du siècle dernier: « nous vivons mal car nous abordons le présent de manière inapte, inachevée, distraite. » Dans la méditation, l’attention, c’est aussi l’effort de prendre soin du présent, c’est, à chaque fois que nous réalisons que nous n’étions plus là, revenir au moment présent de tout notre cœur.
Par la pratique de la méditation, nous développons une attention qui s’avère beaucoup plus fine et puissante que la volonté. Nous pourrions même être étonnés de découvrir à quel point la volonté, qui régit notre monde, est souvent très limitée, égocentrique et nous restreint plutôt qu’elle nous ouvre des possibilités.
Pour mieux comprendre le phénomène, voici cinq manières très courantes d’être dans l’inattention:
1. Ruminer le passé.
2. Agir par automatisme.
3. Se focaliser sur une seule chose au point de ne plus avoir de rapport avec la situation dans son ensemble.
4. Être perdu dans le vague, dans le flou, sans aucune précision.
5. Penser et vivre au travers de concepts tout faits, sans rapport à l’expérience.