Comprendre ce que vit un enfant anxieux

Quand un enfant est anxieux, il ne le fait pas exprès. Ses peurs prennent toute la place, parfois sous forme de crises avant l’école, de maux de ventre répétés, de difficultés à s’endormir ou de colères incontrôlables. Les neurosciences montrent que dans ces moments, son cerveau est en mode alerte : l’amygdale, centre de la peur, est suractivée, et la partie du cerveau qui permet de raisonner se déconnecte. Voilà pourquoi vos explications, aussi logiques soient-elles, semblent “glisser” sur lui. Ce n’est pas parce qu’il est têtu ou capricieux, c’est parce que son système nerveux n’arrive plus à se calmer seul.

Le rôle du parent : co-réguler

Quand vous êtes face à un enfant anxieux, la tentation est grande de minimiser pour rassurer ou de chercher à le raisonner. Mais la clé se trouve ailleurs : dans la co-régulation. Un enfant apprend à accueillir ses émotions en s’appuyant sur la stabilité émotionnelle de son parent. Si vous restez calme, si vous parlez doucement, si vous montrez par votre corps que vous êtes présent, son système nerveux va peu à peu s’apaiser. Isabelle Filliozat le rappelle : accueillir les émotions de nos enfants suppose d’avoir appris à accueillir les nôtres. Si vous avez tendance à refouler vos propres peurs ou votre tristesse, il est normal que vous soyez parfois dépassé·e face à l’anxiété de votre enfant. Ne culpabilisez pas : c’est un chemin que l’on apprend ensemble, pas à pas.

Des gestes simples qui font la différence

Plutôt que de chercher de grandes solutions, commencez par de petits gestes. Quand votre enfant est en crise, asseyez-vous près de lui. Ne cherchez pas à tout de suite calmer ou expliquer, mais montrez par votre présence qu’il n’est pas seul. Vous pouvez poser doucement une main sur son dos ou lui proposer de mettre ses mains sur son ventre. Nommez simplement ce que vous observez : « Je vois que tu as peur, je comprends, et je suis là ». Ces mots simples, accompagnés de votre calme, envoient un signal puissant à son cerveau : il n’est pas en danger, quelqu’un de sûr l’accompagne. Petit à petit, il apprend que ses émotions, même intenses, peuvent être traversées sans danger.

Grandir ensemble à travers l’anxiété

Ce travail ne se fait pas en un jour. Mais au fil du temps, votre enfant découvre qu’il peut apprivoiser ses émotions, et vous découvrez que vous pouvez l’accompagner sans vous épuiser. Beaucoup de parents que j’accompagne me disent : « Je ne culpabilise plus, je comprends mieux ce qui se passe, et je sais quoi faire ». L’anxiété devient alors moins un mur infranchissable qu’une occasion de renforcer le lien. Vous n’avez pas besoin d’être parfait·e, seulement d’être présent·e et cohérent·e. En accueillant vos propres émotions, vous apprenez à accueillir celles de votre enfant. Et c’est ce chemin partagé qui lui donne la sécurité intérieure dont il a besoin pour s’apaiser.

Où me trouver ?

Je vous accueille à Lormont, dans un lieu pensé pour offrir calme et sécurité aux enfants comme aux parents.
J’accompagne aussi des familles venant de Artigues-près-Bordeaux, Montussan, Pompignac, Tresses, Saint-André-de-Cubzac, Quinsac, Latresne et des environs.
Et si vous habitez plus loin, les séances sont possibles en visio, avec des outils simples que vous pourrez réutiliser à la maison.

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