Comment gérer son hypersensibilité ?

Quand tout est trop

Être hypersensible, c’est ressentir le monde avec une intensité inhabituelle. Les sons paraissent plus forts, les lumières plus agressives, les émotions plus envahissantes. Chaque détail du quotidien peut être amplifié : une remarque, une ambiance, une odeur. Ce qui semble banal pour les autres devient parfois écrasant.

Cette sensibilité peut être une richesse immense. Elle ouvre à la créativité, à l’intuition, à une empathie profonde. Mais quand elle n’est pas comprise, elle devient difficile à vivre. Beaucoup de personnes hypersensibles décrivent la sensation d’être constamment à fleur de peau, de devoir se protéger en permanence, et d’accumuler fatigue, anxiété et épuisement intérieur.


Quand on essaie de “tenir” malgré tout

Pour continuer à avancer, une personne hypersensible apprend souvent à se couper de ce qu’elle ressent. Certaines s’isolent pour éviter la surcharge, d’autres se réfugient dans le mental pour tout analyser et garder le contrôle. Il arrive aussi qu’elles cherchent à se conformer aux attentes extérieures, au prix d’un immense effort intérieur.

Beaucoup finissent par compenser comme elles peuvent : en mangeant plus que nécessaire, en se plongeant dans le travail, en se réfugiant dans les écrans ou en cherchant un apaisement temporaire dans l’alcool ou d’autres habitudes qui anesthésient. Ces stratégies donnent l’illusion de tenir, mais elles coupent aussi de ce qui rend vivant : la capacité à ressentir, à créer, à se relier.


L’hypersensibilité comme langage intérieur

L’hypersensibilité peut être comprise comme l’expression de différentes parts intérieures. Une part fragile qui alerte dès que l’environnement est trop intense. Une part protectrice qui veut garder le contrôle pour éviter le débordement. Une part intuitive et créative qui capte ce que d’autres ne perçoivent pas.

Lorsque ces parts ne s’écoutent pas entre elles, elles entrent en conflit et tout devient épuisant. Mais quand elles trouvent leur juste place, la sensibilité cesse d’être une menace et devient une ressource. Beaucoup découvrent alors que ce n’est pas l’hypersensibilité qui fait souffrir, mais la manière dont on a appris à la juger ou à la réprimer.


L’hypersensibilité chez les enfants

Chez un enfant hypersensible, tout est vécu avec intensité. Une remarque à l’école peut suffire à déclencher des larmes, une ambiance tendue peut provoquer des maux de ventre, un bruit trop fort peut bloquer. Souvent, ces réactions sont prises pour des caprices, alors qu’elles révèlent simplement un système nerveux beaucoup plus réactif que la moyenne.

Quand l’entourage ne comprend pas, l’enfant apprend vite à cacher ce qu’il ressent. Il se referme, accumule des tensions, ou se plie aux attentes pour être “sage”. Mais à l’intérieur, son monde reste bouillonnant, et son corps finit toujours par exprimer ce qui n’a pas pu être dit.


L’hypersensibilité à l’adolescence

À l’adolescence, l’hypersensibilité prend une autre dimension. Les émotions deviennent plus fortes, le corps change, la quête d’identité grandit. L’adolescent·e hypersensible peut se sentir différent·e, fragile ou en décalage avec le reste du groupe. Les critiques et les comparaisons prennent une place énorme, et peuvent blesser profondément.

Certain·e·s développent une grande créativité, mais n’osent pas la montrer. D’autres se replient ou cherchent à s’anesthésier à travers des comportements d’évitement. Cette période est souvent marquée par une oscillation entre des débordements émotionnels et des phases d’isolement. Derrière ces réactions, il y a toujours le même besoin : être reconnu, se sentir en sécurité et trouver des repères pour apprivoiser cette intensité.


Une autre façon de vivre son hypersensibilité

Dans mes accompagnements, je propose d’apprendre à apprivoiser cette intensité au lieu de la combattre. Cela passe par l’écoute fine du corps, qui permet de reconnaître quand le système nerveux est saturé et d’offrir des appuis pour retrouver de la stabilité. C’est aussi un dialogue intérieur avec les parts de soi qui s’agitent, pour comprendre ce qu’elles protègent et leur offrir une autre manière d’exister.

Peu à peu, la sensibilité cesse d’être vécue comme un poids. Elle devient une force : la capacité à ressentir profondément, à se relier aux autres avec authenticité, à créer et à s’inspirer du monde.


Un exercice pour s’apaiser

La prochaine fois que vous vous sentez dépassé·e par vos émotions ou vos perceptions, prenez un instant. Fermez les yeux, posez une main sur votre poitrine et une autre sur votre ventre. Respirez tranquillement et demandez-vous : « Quelle part de moi est en train de se sentir submergée ? De quoi a-t-elle besoin maintenant ? ».
En reconnaissant cette part intérieure, vous ne luttez plus contre votre intensité : vous lui offrez une écoute qui suffit souvent à apaiser.


Ce que vous pouvez retrouver

Avec le temps, une personne hypersensible peut apprendre à se protéger sans se couper du monde, à poser ses limites sans culpabiliser, à accueillir ses émotions sans qu’elles débordent. Beaucoup découvrent une énergie plus stable, une créativité libérée et des relations apaisées, parce qu’elles ne passent plus leur vie à lutter contre ce qu’elles sont.


Où me trouver ?

Je vous accueille à Lormont, sur la Rive Droite de Bordeaux, dans un cabinet calme et sécurisant.
J’accompagne également les personnes vivant à Cenon, Floirac, Saint-Loubès, Ambarès-et-Lagrave, Sainte-Eulalie, Carbon-Blanc, Yvrac et dans toutes les communes voisines.
Et si vous êtes plus loin, les séances sont possibles en visio.

Me contacter au 0626677865